Situé à 18 kms, 23 minutes de trajet

Il fait partie des Plus Beaux Villages de France et ne démérite pas, ce petit village de pêcheurs très pittoresque est situé non loin en bord de Rance et fera sans aucun doute partie de votre carnet de voyage...

Les ruettes, témoins des terre-neuvas

Non loin du camping, la vallée de la Rance cache un véritable trésor… La petite commune de Saint-Suliac est un incontournable et se visite à pied. La commune se distingue par son centre historique pavé, ses anciennes maisons de pêcheurs et ses rues étroites que l’on surnomme les « ruettes ».
 

Le décor est superbe, au détour d’une rue, on découvre des volets colorés et diverses fleurs comme des roses trémières. Les petites bâtisses sont restées dans leur jus et arborent des fenêtres à linteaux et des toits de chaume. Classé parmi les « Plus beaux villages de France » depuis 1999, on comprend aisément pourquoi. Dans le cœur de ville, on multiplie les points de vue : depuis l’enclos paroissial par exemple où l’on aperçoit la Rance située en contrebas sur le port. La petite église de Saint-Suliac est l’une des plus anciennes de Bretagne, fondée par le moine Suliau au 6^e siècle.

Pour descendre sur le port, empruntez donc la rue des petits puits, vue sur la Rance garantie !

Plusieurs lieux dédiés au culte marial sont remarquables à Saint-Suliac : la Vierge de la Bosse, les niches à vierge sur les maisons et l’Oratoire de Grainfollet situé sur les hauteurs du GR face à la Rance.

On raconte qu’en 1874, les pêcheurs partant en campagne vers Terre-Neuve se firent une promesse : lorsque tous reviendraient saufs d’une campagne, ils construiraient un sanctuaire en l’honneur de la Vierge à l’endroit où leurs femmes attendaient l’arrivée des bateaux. Ce n’est que 20 ans plus tard en 1894 qu’ils s’acquittent de cette promesse. Chaque année le 15 août, le lieu fait l’objet d’une procession qui monte jusqu’à Grainfollet. Il faut dire que s’il est un village alentours qui fut concerné par la pêche au cabillaud au large des côtes de Terres-Neuves, c’est bien Saint-Suliac.
 

Balades enchanteresses jusqu’au camp Viking ?

Nombreuses sont les balades possibles dans et autour de cette petite commune des bords de Rance. Bien-sûr, l’on peut suivre le GR34 et passer par l’Oratoire évoqué plus haut. Mais il est également possible de se promener dans un petit bois descendant tout droit jusqu’aux marais de Rance.

Pour cela, il faudra tout d’abord atteindre le point le plus haut du Pays de Saint-Malo, le mont Garrot !
Du haut de ses 73 mètres, il domine Saint-Suliac offrant un superbe panorama sur le port de plaisance et la Rance. Depuis ce point, il est donc possible de débuter plusieurs randonnées.

Situé sur le domaine public maritime découvrant, un site plutôt surprenant se révèle. Pendant longtemps énigmatique, on sait désormais qu’il correspondrait à l'emplacement d'un ancien camp fortifié. Il ne reste actuellement que les fondations en pierre émergeant à marée basse. Tout porte à croire que la présence des Viking en Bretagne fut plus importante que l'on ne la considère souvent…

Une dent de Gargantua sur les terres suliaçaises ? Le menhir de Chablé également nommé la « dent de Gargantua » est une pierre dressée en quartz blanc de 5 mètres de haut. Elle constitue l’un des seuls vestiges visibles de la préhistoire à Saint-Suliac.

La légende à l’origine de cette dénomination insolite : on raconte que Garantua a voulut un jour se repaître de son propre fils. Quelques témoins hardis, outrés de ce qui allait se passer, écartèrent rapidement l'enfant et placèrent aussi vite un rocher à sa place. Se ruant sur cette pierre, Gargantua perdit une dent en refermant sa mâchoire sur le bloc de granit. Fou de rage et se lançant sur ceux qui le contrariaient dans sa funeste entreprise, il tua son fils au passage en lui assénant un coup de poing sur la tête ! Horrifiés par ce crime abominable, les témoins de cet acte harcelèrent à tel point Gargantua qu'il en devint malade et mourut un an, jour pour jour, après avoir perpétré son forfait. Il fut enterré sur un plateau qui devint un mont : le mont Garrot.

Outre les nombreux itinéraires de randonnées en bord de Rance, L’EuroVélo4 qui traverse le Nord de la France permet également de découvrir Saint-Suliac à vélo.

Saint-Suliac s’anime

Le petit village est également réputé pour ses étés animés où convivialité et entraide sont de mise. Différents temps forts ont lieu entre le printemps et la fin de l’été, nous vous dressons la liste de ceux à ne pas manquer :

Le marché estival, les guinguettes et les petits concerts

Sur le port de plaisance de Saint-Suliac, dans la quiétude de la Rance, le port s’anime en été au rythme des différentes guinguettes qui ouvrent leurs portes. Vous aurez rendez-vous chez « ChloChlo » pour une dégustation de moules-frites et de cidre local ! N’oubliez pas, il est également possible de goûter aux glaces locales et artisanales de chez « Moustache ».

Chaque mardi après-midi d’été, le marché de Saint-Suliac s’installe sur le port. On peut y découvrir l’artisanat local, y acheter fruits et légumes locaux et manger aux food-trucks. Régulièrement, de petits concerts musicaux ajoutent de jolies notes au marché pour clore la journée.
 

Il était une fois, Saint-Suliac…

Les habitants de la commune, fédérés avec leur association Saint-Suliac en fête, organisent plusieurs événements annuels pour faire perdurer tradition et folklore.

Chaque année, le premier week-end du mois d’août, l’événement « Saint-Suliac entre terre et mer » réunit villageois, curieux et passionnés d’histoire sur le port où les membres de l’associations revêt les vêtements d’autrefois.
On peut s’y retrouver pour un repas, des chants bretons et diverses animations comme des ateliers pour s’essayer à des jeux traditionnels, pour apprendre à faire des nœuds de marins et même assister à un entraînement de chiens de Terre-Neuve.

A la fin du mois d’août, a lieu également le festival « De cale en cale » qui met à l’honneur les Doris, ces petites barques en bois coloré traditionnellement utilisées pour la pêche à la morue depuis les vieux gréements. Une flotte de doris d’une centaine de bateaux navigue alors de cale en cale tout au long de la rance maritime et relie les 2 rives tout au long du week-end, accompagnée de yoles de mer et de vieux gréements, tous passionnés par l’histoire des Terre-Neuvas. Elles s’arrêtent bien-sûr à Saint-Suliac !